Historique

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L'histoire de l'immeuble

Aux temps préhistoriques une immense forêt de chênes, la forêt de Rouvray s'étendait jusqu'aux portes de Paris. Le bois de Boulogne tout proche en est l'un des reliquats. La chaussée du Roule était déjà là avant les Romains, une des voies d’accès à Lutèce des plus fréquentées, car elle était le "decumanus" reliant Sens à Rouen et la haute Normandie. La chaussée du Roule empruntait la moins grande pente en passant entre la butte de l’Étoile ("montagne du Roule") et les hauteurs de Monceaux et de Montmartre. Elle allait jusqu'au gué de Neuilly, permettant un accès facile depuis la Bretagne et La Normandie jusqu'aux halles de Paris. Le nom de Roule vient très certainement des rouliers. Ils étaient les "commissionnaires" en charge de faire transporter toutes sortes de caisses, malles et ballots de marchandises, par toutes les villes du Royaume et des pays étrangers. Ils étaient nombreux à l'extrémité du faubourg Saint-Honoré et du Roule.

En 52 av. J.-C., en pleine guerre des Gaules, les Parisi, soutenus par les Senons et les Carnutes, veulent reprendre Lutèce à César. A l’arrière-poste pour la bataille de Lutèce, les tribus melunaises se rangent alors sous les ordres du chef gaulois Camulogène pour défendre la ville et soutenir les tribus rebelles de Lutèce. César fait envoyer son légat, le lieutenant Titius Labiénus, avec quatre légions, pour reprendre Lutèce. Pour cela, ils doivent traverser la rive droite marécageuse de la Seine, au niveau de Melun. Ils y rencontrent une résistance gauloise farouche, menée par Camulogène. Labiénus l’emporte, s’empare d’une cinquantaine de bateaux et traverse le fleuve tout en conquérant la petite île nommée Lutèce.

Au VIIe siècle ce territoire faisait partie de l'énorme domaine royal de l’époque, centré autour de Clichy-la-Garenne. Les rois mérovingiens y résidaient jusqu'aux portes du Louvre. Dagobert 1er et ses successeurs y avaient le siège du royaume et un palais pour tenir conciles et assemblées des grands du royaume.

Au XIIe siècle, la paroisse de Clichy englobe les Ternes, la plaine de Monceaux, Courcelles, Levallois, le Roule et la Ville-L’ Évêque jusqu'à la porte Saint-Honoré de l’époque (près du Louvre).

Au XIIIe les Ternes sont un modeste village de campagne entouré de cultures et de maigres pâturages et surtout de forêts et de marécages, sur les pentes d’une colline boisée et giboyeuse réputée salubre appelée la "montagne du Roule". Cette plaine de chasse royale et de garenne, de petit bois avec remises de chasse, restera vouée au plaisir des seigneurs et des rois jusqu’à la révolution. Deux actes datés de 1236 et 1245 indiquent une donation, par l'abbaye de Saint-Denis à la maladrerie du Roule, de terres proches de la Ferme des Ternes.

En 1320 et 1412, d'autres textes font état d'une "villam externam" domaine de l’évêque de Paris et extérieure à Paris et à la Ville-l’Évêque. Cette "Ferme externe" est devenue avec le temps "Ferme des Ternes" d'où le nom des Ternes. Le nom de la Porte Maillot pourrait venir de la révolte des maillotins de 1382 qui s'étalèrent devant Montmartre en longues files avec les paysans de Clichy et des Ternes. Le nom de maillotin vient de "maillet", une arme de fer ou de plomb à long manche employée dans les combats au Moyen-âge. Les émeutiers d'abord appelés Maillets ont été appelés Maillotins au XVIème siècle. Rabelais nous dit en 1552 "les Parisiens avecques leurs mailletz, dont feurent surnommez Maillotins". Le 8 septembre 1429, Jeanne d'Arc, après une nuit de repos au château de Monceau (proche de la place Pereire), au petit matin part d'un village entre les collines de Montmartre et de Belleville pour donner l’assaut aux Anglais et aux Bourguignons à la porte Saint-Honoré. Jeanne d'Arc en tentant de franchir le fossé en eau devant la porte fut blessée d'un carreau d'arbalète à la cuisse.

Jeanne d'Arc à l'assaut des anglais à Paris

En 1548, Pierre Habert achète la ferme des Ternes et la transforme en château, le château des Ternes. En 1634, son petit-fils, obtint de Louis XIII la reconnaissance des droits de fief. Vers 1670, c'est Louis XIV qui charge André Le Nôtre d’aménager une promenade plantée d'arbres jusqu'au niveau de l'actuelle Place de l'Étoile.

En 1690, le quartier du Roule est érigé en paroisse puis en 1722 se détache des terres de Clichy et devient alors partie intégrante de Paris, laissant le quartier des Ternes hors les murs.

En 1715, Mirey de Pomponne, conseiller du roi, rebâtit le château en manoir entouré d’un parc.

En 1730, sur le plan Roussel notre quartier n'apparaît pas. L'avenue des Ternes figure ainsi que Monceaux.

En 1750, le chemin de Saint Denis prend officiellement le nom de route de la Révolte à la suite, dit-on, d'une colère de Louis XV qui contournait la ville en évitant les Parisiens. L'ancien chemin était en fort mauvais état, à tel point que, en 1715, le cortège funèbre de son arrière-grand-père Louis XIV, s'y était embourbé.

En 1755, on ne comptait que 18 maisons dans le hameau.

Plan Trudaine de 1760

En 1760, sur le plan Trudaine, notre rue figure, reliant la Chaussée de Neuilly au hameau de VILLIER, mais il n'y a pas de constructions le long de cette rue.

Carte du Nord-ouest de Paris de 1773

En 1778, l'architecte Lenoir ouvre un chemin qui traverse le château des Ternes de part en part et crée la rue de l'Arcade. Le passage voûté du 19 de la rue Bayen sur la rue Pierre-Demours en est le vestige.

En 1782, devant la recrudescence de la fraude, la Ferme générale proposa d'encercler Paris d'un mur continu percé de barrières
Au bord du quartier des Ternes "le mur murant Paris, [qui] rend Paris murmurant" était percé de trois portes :

  • La barrière de l'Étoile, composée de deux grands bâtiments carrés ornés de colonnes à bossages cubiques, situés au débouché des rues de Presbourg et de Tilsitt ;
  • La barrière du Roule, important bâtiment coiffé d'une coupole, situé à l'emplacement de l'actuelle place des Ternes qui vit passer Louis XVI à son retour de Varenne ;
  • La barrière de Courcelles, à l'extrémité du chemin de Courcelles qui présentait un monument disproportionné eu égard à sa faible fréquentation, un véritable temple grec, une maquette de la future église de la Madeleine.

En 1792, les Ternes sont intégrés à la commune de Neuilly lors de sa création.Une des conséquences de cette enceinte fut de favoriser le développement des villages limitrophes. Aussitôt, des guinguettes s'établirent aux abords des barrières, accueillant le soir et en fin de semaine une foule de peuple assoiffé de bon air et de plaisirs champêtres et aussi de vin de Suresnes ou de Montmartre « hors taxes » puisque servi à l'extérieur de l'octroi. Ce sera dès 1812 l'origine du caractère festif du haut de l'avenue de Wagram.

En 1797, entre le chemin de la Révolte (boulevard Gouvion-Saint Cyr), la rue de l'Arcade (rue Bayen) et la rue de Villiers (rue Guersant), Jean-Antoine Chaptal, créateur de l'École des Arts et Métiers (1756-1832) fonde la société "Coustou et Cie, fabrique d'acides minéraux" aux Ternes. Chaptal implante là une importante fabrique et ce fut dans les laboratoires de l'usine des Ternes qu'il fit ses principales découvertes. A l'époque 150 ouvriers étaient employés à fabriquer de l'acide sulfurique et de l'alun.

Dès 1812, Dourlans, vétéran de la Garde impériale, ouvre entre la barrière de l'Étoile et celle du Roule une guinguette qui deviendra la salle Wagram, à 50 toises de distance de la clôture, selon l’ordonnance royale du 10 avril 1783.

La salle Wagram plus tard en 1900

Sur la carte d'État major de 1818, on ne voit que des jardins à l'emplacement de notre résidence.

Carte d'État major de 1818

Vers 1820, sous l'impulsion des promoteurs, Pierre Demours et Lombard, les alentours du château des Ternes se couvrent de maisons, notamment le long de la rue de Villiers (rue Guersant) et de la route de Saint-Germain (avenue des Ternes). Demours perce la rue qui porte son nom et lotit des parcelles avec sa fille (épouse de Saint-Sénoch). La construction du chemin de fer d'Auteuil, le percement de rues nouvelles feront disparaître les derniers vestiges du parc du château.

En 1840, le hameau est devenu un village, une petite bourgade de 8 000 habitants.

L'octroi de Neuilly qui existe toujours

En 1840 Neuilly comme beaucoup d'autres communes fut coupée en deux par la construction de l'enceinte de Thiers, puis en 1863, la partie intérieure (les Ternes) fut annexée à Paris dont elle devint le 65e quartier. Le nord-ouest du quartier était bordé par la route des Princes, ancienne route de la Révolte qui allait de Versailles en ligne droite par l'allée Royale du bois de Boulogne et l'actuelle porte Maillot jusqu'à la basilique Saint-Denis.

L'enceinte de Thiers

De 1841 à 1844, l'enceinte de Thiers, d'une longueur de 34 km, a été construite. Le mur de l’enceinte haut de 10 mètres surplombait un large fossé. Il comportait 94 bastions, 62 portes ou poterne, ainsi que de passages de chemin de fer et de rivières ou canaux. Sous le règne de Louis Philippe, sa construction a été entreprise par Adolphe Thiers (1797-1877) afin de défendre la capitale contre des ennemis étrangers.

Le 13 juillet 1842, à l'entrée du parc du Château des Ternes donnant au Nord-Ouest sur la route de la Révolte le duc d'Orléans (Ferdinand-Philippe, fils aîné du roi Louis-Philippe) mourut des suites d'un accident de voiture à cheval. La mémoire de cet événement est conservée dans le quartier par la chapelle funéraire de l'Église Notre-Dame-de-Compassion et par le nom donné à la paroisse dénommée Saint-Ferdinand des Ternes.

Notre-Dame-de-Compassion (place Gal Koenig)

De 1842 à 1845, sur les plans de l'architecte Paul-Eugène Lequeux (1806-1873) un nouveau sanctuaire fut construit sur une parcelle de terrain qui appartenait au château des Ternes et à Monsieur de Verzy, conseiller municipal de Neuilly. Elle se situait à l'emplacement de l'actuelle Villa des Ternes. Sa seule trace reste le nom d'une petite rue baptisée Avenue de la Chapelle dans la Villa des Ternes.La première église Saint-Ferdinand des Ternes comme nous la connaissons est inaugurée en 1847 sur un terrain offert par le marquis d'Armaillé en 1842. Œuvre de l'architecte Lequeux, elle a été agrandie en 1875-1877. Le 31 octobre 1937 l'église actuelle est reconstruite sur les plans des architectes Paul Thédon, Frédéric Bertrand et Pierre Durand.

Le Village des Ternes ne se développera qu'au début du XIXe siècle, quand Paris connaîtra sa ruée vers l'ouest. En 1861 il y avait 75.286 habitants dans le 17ème arrondissement, en 1872, ils sont 101.804.

En 1847, vers la fin de la monarchie de Juillet, des promoteurs fondent entre l'avenue des Ternes et l'avenue de la Grande-Armée un quartier nouveau de 108.000 m², le lotissement de Ferdinanville. Le rond-point de Ferdinanville (place Saint-Ferdinand) forme le centre du nouveau quartier. Il est prévu des rues transverses importantes : la rue Saint-Ferdinand, la rue Sainte-Marie (rue Brunel) et la rue de l’Éperon (jamais réalisée) ainsi que la rue Denis-Poisson et la rue du Débarcadère.

Alphonse Daudet décrit sa visite au 36, rue Saint-Ferdinand dans Le Nabab, roman paru en 1877, et il relate l'état de ce quartier, ancien faubourg populaire en friches, les terrains vagues, les maisons basses délabrées entourées de quelques immeubles plus hauts et non terminés. Une partie des terrains est cédée à des entrepreneurs puis plus tard aux premiers constructeurs de cycles et d'automobiles qui s’établissent dans le quartier. De nombreux immeubles du quartier ne datent que du début du xxe siècle.

En 1849, sur la carte Dyonnet, la Route des "Thernes" apparaît dans le prolongement de la rue du Faubourg du Roule. La rue de Villiers (aujourd'hui rue Guersant) y figure. Elle coupe la Route de la Révolte (aujourd'hui Boulevard Gouvion Saint Cyr). Sur cette carte Dyonnet figure des constructions là où se situent aujourd'hui les numéros 38 à 42 et 41-43 de la rue Guersant.

Cadastre de 1850

Sur la section B du cadastre de 1850, la situation est la même, notre emplacement est en dehors de Paris, après la barrière du Roule. Les constructions des 38-42 rue Guersant sont toujours là, celles du 41-43 ont disparues.

À partir du 1er janvier 1860, Haussmann transfère les bureaux d'octroi qui se trouvaient sur le mur des Fermiers généraux aux portes de l'enceinte de Thiers.

L'octroi toujours existant

En 1860, Paris a 20 arrondissements et sur le cadastre on trouve toujours un terrain là où est notre résidence.

En 1861, une ceinture de boulevards court le long de l'enceinte de Thiers.

En 1863 lorsque l’agglomération des Ternes sera rattachée à Paris, elle compte 16 000 habitants.

La construction des fortifications de Thiers interrompt la route de la Révolte et isole le quartier des Ternes du reste de la commune de Neuilly à laquelle il resta administrativement rattaché jusqu'en 1863 et son annexion par Paris. Quatre bastions (no 48 et no 51) protégeaient le quartier entre lesquels s'ouvraient sept portes : la porte Maillot, la porte des ternes, la porte de Sablonville, la porte de Villiers, la porte Champerret, la porte de la révolte et la porte de Courcelles. La route départementale no11 assure alors la continuité entre la porte Maillot et la porte de Champerret en contournant les forts par l’extérieur. Le tronçon de la route de la Révolte longeant intérieurement l'enceinte fortifiée, futur boulevard Gouvion-Saint-Cyr, devient un élément de la ceinture de boulevards.

Le Marquis Laurent Gouvion Saint-Cyr, Maréchal de France

C'est l'arrêté impérial du 2 mars 1864, qui assigne le nom de chacune des sections de la ceinture de boulevards. Notre section devient le boulevard Gouvion Saint-Cyr, en mémoire du marquis Laurent Gouvion-Saint-Cyr (1764-1830), maréchal de France.

Sur le plan de 1872, le boulevard Gouvion Saint Cyr apparaît avec la Porte de Villiers, le Boulevard Pereire avec sa voie ferrée. La caserne, aujourd'hui des pompiers, figure également.

Le docteur Louis-Benoît Guersant, médecin des enfants royaux

Le 10 novembre 1885 un arrêté donne son nom à la rue Guersant, autrefois chemin sur le cadastre de 1825 et baptisée rue de Villiers en 1856 sur la commune de Neuilly. Le docteur Louis-Benoît Guersant (1777-1848) était pédiatre, médecin des enfants royaux durant la Monarchie de Juillet. Il habitait au 30 de la rue.

La demeure du Docteur Guersant au 30 de la rue du même nom

En 1892, sur le plan Guillemin imprimé par Hachette au 1/16.000 figure bien la rue Guersant et la Cité des Ternes (aujourd'hui Villa des Ternes).

Un quartier voué à l'automobile
Dans tout le triangle formé par le boulevard Gouvion-Saint-Cyr, l'avenue des Ternes et le boulevard Pereire on trouve alors des dépôts servant au harnachement des chevaux. C'est le règne de l'Automobile et des cycles à moteur. Nombreuses sont alors les usines implantées proches de notre résidence : Ader, Citroën, Clément-Bayard, Harald, Peugeot à Levallois, Ford à Neuilly, Renault à Boulogne-Billancourt. Constructeurs et concessionnaires d'automobiles, de vélocipèdes et d'accessoires s’implantent aussi dans tout le quartier autour de Ferdinandville, sur l'avenue de la Grande-Armée, les boulevards Gouvion-Saint-Cyr et Pereire, les rues Villaret-de-Joyeuse, Brunel, du Débarcadère, Guersant...). Dans le Bottin de l'année 1900 figurent là plus de 50 adresses de tels établissements.

Affiche du salon du cyle à la salle Wagram

Le 10 janvier 1894, le premier salon de l'automobile et du vélocipède a eu lieu salle Wagram. Bureaux de vente et ateliers de réparations s'installent des Champs Élysées au Boulevard Gouvion Saint Cyr. En 1900 Automobiles Peugeot s'installe 83 Boulevard Gouvion Saint Cyr.,

Les automobiles Peugeot au 83 bd Gouvion Saint Cyr

De 1919 à 1929, l'enceinte de Thiers est détruite et fait place aux actuels boulevards des maréchaux. A la fin des années 1920, sur l'emplacement du bastion 49 de l'enceinte de Thiers est créée la place Jules-Renard. Légèrement en retrait du boulevard Gouvion-Saint-Cyr, elle abrite la caserne Champerret des sapeurs-pompiers de Paris et son état-major. Le quartier a honoré et gardé le souvenir de ces pionniers : au centre de la place Saint-Ferdinand trône la statue de Serpollet précurseur de l'Automobile et square Parodi attenant à la porte Maillot une fontaine commémore l'arrivée du Paris-Bordeaux-Paris du 11 juin 1895, à la gloire d'Émile Levassor.

Construite en 1903, l’usine de Levallois de Citroën sur le quai Michelet (Charles Pasqua), berceau historique de la 2CV, était la plus ancienne des usines Citroën. Elle avait été construite par Adolphe Clément, patron des Automobiles Clément-Bayard. Dès 1921, André Citroën loue les 70 000 m² de l’usine Clément-Bayard, puis les achète en 1929 pour y fabriquer la populaire 5 HP “Trèfle”.

L'usine Citroën à l'origine usine Clément où naîtra la 2CV

Le premier autobus Citroën est construit à Levallois en 1931. En 1948, commence la production à Levallois de la fameuse 2CV ! Son étude avait été lancée dès 1936. Le dernier exemplaire produit en France sort des usines de Levallois le 29 février 1988.

En 1905, Louis Delage démissionnaire de Peugeot, fonde sa propre entreprise de construction automobile. Il loue un atelier rue de Cormeille (Anatole France). En 1907, l’atelier de la rue de Cormeille devenu trop petit, Louis Delage loue puis achète un terrain de 3 000 m², entre les rues Jules Guesde et Édouard Vaillant. Un agrandissement ultérieur de 1 000 m² avec une façade en briques rouges et un soubassement en ciment existe toujours. Delage reste à Levallois jusqu'en 1912.

Gustave Fouillaron s’installe au 54 de la rue de Villiers à Levallois en 1896, il y reste jusqu'en 1914. Il construit des voitures avec des moteurs de diverses origines. Il invente le variateur de vitesse.

En 1900, Clément Ader, précurseur de l’aviation, fonde sa marque automobile, rue de Cormeille (Anatole France) sur 4 000 m² et en 1902, la première automobile Ader sort des ateliers. C’est une quatre places à allumage à l’aide d’une étincelle électrique d’induction, ainsi qu'un embrayage à friction. Ader fabrique trois cents voitures par an, mais les prix de revient sont élevés, et l’entreprise disparaît en 1907.

Buchet est dès la fin du XIXème siècle, un important fournisseur de moteurs destinés aux motocyclettes, aux voitures et à l’aviation. A partir de 1910, dans son usine du 49 rue Greffulhe, le premier modèle de Buchet est un taxi. Après la Seconde Guerre Mondiale, Buchet s’installe à Boulogne. L’entreprise cesse sa production à la suite de la crise de 1928. Les voitures Hérald sont assez luxueuses. L'usine est installée à Levallois, 5 et 7 rue Carnot. Hérald exporte beaucoup à Londres.

Automobile Hispano-Suiza

En 1911, la succursale française Hispano-Suiza s'installe à Levallois. Le premier modèle construit est baptisé "Alphons-XIII", en hommage au roi d’Espagne. Ce véhicule est capable d’atteindre 120 km/h, et montre des qualités inhabituelles de maniabilité et de tenue de route.

Au début des années 1960, la Société Immobilière de Construction GUERSANT GOUVION SAINT-CYR est constituée afin d'édifier sur 2 terrains de 2.846 m², l'un 49 rue Guersant et 37 à 41 Boulevard Gouvion Saint-Cyr et l'autre 47 rue Guersant et 16 avenue des pavillons, des immeubles à usage d'habitation ou à usage de bureaux et de services communs.

Les terrains ont été acquis à Madame Jeanne AUMONT THIEVILLE demeurant 64 rue Pierre Charron à Paris 8éme, veuve de Monsieur Victor Amédée MOYNE selon acte reçu par maître CONSTANTON, notaire à Paris, le 8 janvier 1958 moyennant le prix de 75 millions de Francs (près de € 300.000).

Le capital de 2 millions de Francs 1960 (€ 3.000.000) de cette Société se répartissait entre des sociétés : SCI du 64 rue Pierre Charron (Mlle Jacqueline LETULLE) ; S.L.Y.P. ; P.L.M. ; Banque VERNES & C° ; Louis HIRSCH & C° ; Louis DREYFUS & C° ; Entreprise CAMPENON BERNARD (Campenon est le co-inventeur du béton précontraint) ; COMPAGNIE GÉNÉRALE DES EAUX (aujourd'hui VEOLIA ENVIRONNEMENT) ; l'UNION FRANÇAISE IMMOBILIÈRE ; la S.I.N.V.I.M. ; Banque ODIER BUNGENER COURVOISIER & C°.
Et quelques investisseurs aisés :
Monsieur ARIF Enver Kenber ; Monsieur CHASTENET de CASTAING Jacques, académicien ; Monsieur CLOUZOT Henri Georges, cinéaste ; Monsieur DURAND REVILLE Luc, sénateur ; Madame LUMBROSO Marie ; Madame MANARANCHE Georges ; Monsieur MARTY Jacques ; Monsieur PENAU Henri ; Monsieur ODIER Alain, Antoine ; Monsieur ODIER Lionel, ingénieur des Ponts ; Madame DU PASQUIER Valentine ; Monsieur ROQUES Michel ; Monsieur SALMON Simon ; Madame THEVENIN Jocelyne ; Madame Vve THOMAS Odette ; Monsieur TROUCHAUD Edmond.
Officiellement, notre résidence a été déclarée terminée le vingt quatre juin mil neuf cent soixante huit. Les derniers acquéreurs étaient Michel et Yvonne DALEAU.

Le boulevard Gouvion Saint-Cyr avant les travaux du Tram